Madame la ministre nous avons tous en tête l’effroyable assassinat de thomas, 16 ans qui a créé chez les Français une profonde émotion, une émotion sincère, une émotion légitime.
Nous avons aussi vu dans les minutes qui ont suivi, alors que le sang de thomas était encore chaud, une ignoble tentative d’instrumentalisation organisée par l’extrême droite qui s’est livrée à un racolage électoral répugnant. Nous avons entendu Mme Maréchal Le Pen parler d’une guerre ethnique. Nous avons Monsieur Zemmour parler d’une guerre de civilisation. Nous avons entendu Marine Le Pen dire « les petits blancs contre les personnes de couleur », ce sont les mots.
Et puis ensuite, il y a eu les actes, il y a eu les évènements dans ce quartier populaire de Romans-sur-Isère avec des individus cagoulés, armés de barre de fer qui étaient là pour casser du noir et de l’arabe.
Ces groupes-là, je veux le dire, ce ne sont pas des zozos, ce sont des ennemis de la République, ce sont des néonazis qui doivent être combattus comme des ennemis de la République parce que face à eux, la République doit se défendre et elle doit se protéger pour protéger la concorde républicaine.
Vous nous avez annoncé et c’est tant mieux, la dissolution d’un certain nombre de groupes d’extrême droite, et nous nous en félicitons.
Il reste que, derrière, il y a des donneurs d’ordres qui ont micro-ouvert sur un certain nombre de chaînes de télévision pour répandre leur bile raciste.
C’est la raison pour laquelle je vous le demande Madame la ministre, quand est ce que le gouvernement va se saisir de la proposition de résolution des parlementaires communistes qui vise à rendre inéligibles les auteurs de propos raciste et antisémites ? Il est grand temps.