M. Ian Brossat attire l’attention de Mme la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la situation alarmante des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) au Burundi et en Ouganda.
Le 29 décembre, le président du Burundi Evariste Ndayishimiye a lancé une violente diatribe contre l’homosexualité, appelant à « lapider » les couples gays et les qualifiant de pratiques « abominables ».
Cette déclaration, retransmise à la télévision et à la radio, soulève des inquiétudes sérieuses quant au respect des droits fondamentaux et à la sécurité des personnes LGBT dans le pays.
Elle intervient dans un contexte de criminalisation de l’homosexualité. Au Burundi, les personnes LGBT sont passibles de peines allant jusqu’à deux ans de prison.
Récemment, en Ouganda, où la peine de mort a été envisagée par une loi votée en mai 2023, il est constaté une discrimination systémique et une violation flagrante des droits humains les plus élémentaires.
En mai 2023, l’Ouganda, pays voisin, a voté une loi durcissant la pénalisation de l’homosexualité, jusqu’à la peine de mort, et interdisant la pseudo « promotion de l’homosexualité ».
C’est pourquoi il aimerait pouvoir disposer d’informations détaillées sur les fonds que la France entend allouer aux associations LGBT dans ces pays, conformément à l’annonce en septembre 2023 de la création d’un fonds de soutien pour les droits des personnes LGBT à disposition des ambassades.
En outre, il s’interroge sur les mesures mises en place par le Gouvernement français pour faciliter l’obtention de visas par les personnes LGBT persécutées dans ces pays et sur les garanties assurant leur protection et leur accueil en France.
Image d’illustration : Article 29 de la constitution du Burundi.