M. Ian Brossat attire l’attention de Mme la ministre de la culture sur l’implantation du projet de la Maison des mondes africains (MansA) au sein de l’hôtel de la Monnaie, quai de Conti, site historique de la Monnaie de Paris. Bien que ce projet, annoncé par le Président de la République en 2021, présente un intérêt culturel certain, son installation pourrait gravement perturber le fonctionnement de la Monnaie de Paris, un site patrimonial, industriel et culturel d’une grande importance pour la capitale.
Depuis son réaménagement en 2017, la Monnaie de Paris abrite un musée labellisé « musée de France », attirant chaque année des milliers de visiteurs. En 2023, elle a accueilli 163 000 visiteurs et continue de s’autofinancer exclusivement grâce à ses propres ressources, sans aucune subvention publique. Le site constitue également la dernière usine en activité au coeur de Paris, regroupant des ateliers de production industrielle, de fonderie, ainsi que des métiers d’art en voie de transmission. En effet, la Monnaie de Paris emploie 300 personnes et joue un rôle essentiel dans la préservation et la transmission de savoir-faire uniques.
Ainsi, le projet MansA, tel qu’envisagé, pourrait perturber cet équilibre. L’occupation des espaces actuellement dédiés aux expositions temporaires et à d’autres activités culturelles de la Monnaie risquerait de remettre en cause son programme éducatif et culturel, avec des conséquences directes sur l’attractivité du site, l’équilibre économique de l’établissement, et la pérennité des savoir-faire qui y sont préservés.
Face à cette situation et dans le but de préserver l’équilibre entre l’activité industrielle et culturelle de la Monnaie de Paris, il demande si le Gouvernement serait disposé à réétudier l’implantation du projet MansA à l’Hôtel de la Monnaie. Aussi il l’interroge sur les alternatives qui pourraient être envisagées ailleurs à Paris, afin de garantir le bon développement des deux projets sans compromettre l’activité de la Monnaie de Paris.