Enfants à la rue : mettre fin à l’indignité
Près de 3000 enfants dorment quotidiennement à la rue en France. C’est 42 % de plus qu’il y a un an. A Paris, depuis plusieurs mois, la situation ne cesse de se dégrader.
Face à l’absence de réponse de la part de l’Etat, les parents d’élèves et la communauté éducative s’organisent. Ils sont largement mobilisés pour les accompagner du mieux qu’ils le peuvent. La Ville de Paris aussi.
Cela ne saurait suffire.
Le Conseil d’État ne cesse de le rappeler depuis juillet 2016 : c’est à l’Etat qu’il revient d’assurer l’hébergement d’urgence des personnes sans-abri en situation de détresse, dont celle des familles avec enfants.
Il n’est pas acceptable qu’il faille traîner l’Etat devant les tribunaux pour obtenir un hébergement pour des enfants à la rue. Au lieu de renforcer les dispositifs et de protéger les plus vulnérables, l’Etat se désengage.
Les crédits alloués à l’hébergement d’urgence diminuent. Les places d’hébergement d’urgence ferment. Des solutions existent. Des locaux sont disponibles. L’État doit faire plus et doit prendre ses responsabilités, il en va de la dignité humaine. J’ai interpellé le gouvernement à ce sujet le 31 octobre dernier. Je poursuivrai cette action aux côtés de tous ceux qui se mobilisent pour qu’aucun enfant ne dorme à la rue.
