Le Rectorat vient d’annoncer les fermetures de plusieurs classes préparatoires aux grandes écoles pour la rentrée 2024. Les classes concernées sont l’ECG du lycée Jacques Decour, l’ATS Bio du lycée Pierre-Gilles de Gennes, l’hypokhâgne du lycée Lamartine, une khâgne du lycée Chaptal. Nous nous joignons aux inquiétudes légitimes des enseignants et élèves concernés et nous opposons le plus fermement à cette décision qui relève davantage de l’arbitraire que du pragmatisme.

En effet, ces classes seraient supprimées du fait d’un manque d’effectifs constaté. Or, la réalité est tout autre : toutes les classes concernées sont pleines ou ont des effectifs importants. Elles correspondent également aux attentes du ministère en termes de féminisation et de présence d’élèves boursiers parmi les effectifs.

Nous le disons clairement : ces suppressions sont une attaque contre l’école de la République et l’ascension sociale qu’elle est censée permettre. Les élèves concernés par ces fermetures sont, pour une large partie, boursiers : 29% dans la classe ECG du lycée Jacques Decours ou 43% de l’ATS Bio du lycée Pierre-Gilles de Gennes.

Le ministère, en procédant à ces fermetures, casse un ascenseur social déjà bien en peine.

J’interpelle d’ores et déjà Gabriel Attal, ministre de l’Education Nationale, par une question écrite et participerai ce mercredi 6 décembre à 14h, à l’appel des enseignants et des syndicats, au rassemblement prévu devant le ministère de l’Education Nationale.